Ces adolescents représentent une couche très vulnérable exposés à plus de risques. Tout au long de nos campagnes de prévention et sensibilisation nous recommandons aux adolescents de protéger toutes leurs « ouvertures » en s’habituant au port systématique du préservatif comme seul moyen de se protéger de l’infection VIH/SIDA en attendant le vaccin.
Les messages de prévention s’adressent aussi bien aux adolescents hétérosexuels qu’aux MSM (Men having sex with Men). De nombreux adolescents MSM et / ou homosexuels se rapprochent de nous pour nous informer des comportements à risques qu’ils prennent au cours des rapports sexuels, des comportements qui peuvent trouver leur explication dans la clandestinité des rencontres MSM, dans la répression issue d’une législation qui punit ce type d’actes sexuels, dans l’absence des messages de prévention spécifiques destinés à cette catégorie. Ceux-ci souhaitent avoir un programme de prévention destiné exclusivement à eux, c'est-à-dire à ceux qui ont des pratiques sexuelles avec des personnes de même sexe.
SID’ADO pense que ce type de programme vaudra son pesant d’or, à l’heure où les adolescents camerounais sont de plus en plus confrontés aux problèmes de chômage, de pauvreté, de découragement, qui favorisent le « laissez aller » et le raccourci de survie. Nos adolescents sont la cible actuelle des hommes (et ou des femmes) qui ont plus ou moins des moyens financiers pour les amener à satisfaire leurs caprices sexuels.
La jeunesse incarne l’avenir d’une famille, l’espoir et la réussite d’un pays. Un adolescent qui annonce à ses parents sa séropositivité risque de ne plus se faire payer ses études, pire il risque l’exclusion, la stigmatisation. Pour les parents, une telle nouvelle est synonyme de cataclysme.
A travers SID’ADO notre objectif est que les adolescents s’approprient eux-mêmes la prévention, notre souci étant de faire du Cameroun une Société de jeunes responsabilisés, bien équilibrés et suffisamment forts pour relever les grands défis futurs…
Cependant, la prévention est un exercice extrêmement délicat surtout lorsqu’elle s’adresse à une tranche d’âge bien ciblée et bien déterminée en l’espèce aux adolescents/mineurs –la majorité légale au Cameroun s’acquiert à 21 ans révolus- et le risque étant ici que les parents/tuteurs peuvent éventuellement nous poursuivre pour "incitation à la débauche", comme on le fait fréquemment à ceux qui sont engagés dans la défense des droits des minorités (homo)sexuelles où ils sont taxés de promouvoir l’homosexualité ; résultat il y’a risque de "jeter le bébé avec l’eau du bain…"
Nos activités se déroulent généralement dans les établissements scolaires, dans les quartiers, les stades de football et autres disciplines sportives, bref au sein des lieux fréquentés en grand nombre par les adolescents parfois au cours d’un concert de rap;mais il nous arrive d'organiser au sein de nos locaux des causeries éducatives portant exclusivement sur la thématique du VIH/SIDA..
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